Regard indiscret: ECHO!

Soukeina Khalil propose deux nouvelles séries à la fois différentes et indissociables des précédentes, reliées au même cordon, héritières les unes des autres comme pour lisser une oeuvre de résilience, de recomposition de son être, d’estime, de célébration et de fraternité… Toile après toile, le rite d’introduction est immuable : l’artiste érige sur le support vierge une porte comme une communication entre le dehors et le dedans, la communauté et l’intime, le profane et le sacré. A travers cet indéfectible échange, témoin de sa sensibilité empathique, Soukeina Khalil affirme le primat de la vie et réinterprète inexorablement le surgissement initial comme un lieu de confluence universel. Un chemin initiatique où la trajectoire de son oeuvre atteint l’origine des choses et des êtres. Elle passe de l’apparence à l’essence, de l’écorce au noyau. A l’instar des théories esthétiques chinoises, la valeur de sa peinture se juge à sa valeur humaine. Dans sa toute dernière série, véritable passeur des arts, Soukeina Khalil se fait chorégraphe de couleurs et de mots avec le poète Rachid Daouani. La poésie prend langue avec la peinture, la matière répond à la couleur des mots et fixe des instants d’éternité dans l’exultation de la création. Une communion intime comme un enchaînement d’élans artistiques où l’oeuvre ignore le vide et restitue la part irréductible de toute vrai création. Coralie Briand Lebrere
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